College Support/Soutien. Personnel de soutien a temps partiel des colleges.

Bulletin de négociation no 11 du personnel de soutien à temps partiel des collèges : Le même travail, mais pas le même salaire?

À peine le gouvernement Ford avait-il abrogé la Loi 148 et les promesses de meilleures conditions de travail que le Conseil des employeurs des collèges publiait un communiqué honteux pour exprimer son appui et allégeance à cette politique destructrice. 

Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a réagi immédiatement pour dénoncer cette politique qui s’attaque directement aux travailleurs : « C’est une gifle au visage de tous les travailleurs précaires, de nos travailleurs des collèges en particulier, qu’ils fassent partie du personnel scolaire ou du personnel de soutien. Cette annonce enhardit le Conseil des employeurs des collèges qui se voit autoriser à aller chercher des millions de dollars dans la poche des travailleurs des collèges de l’Ontario. »

Le président Thomas a ajouté qu’il n’est guère surpris de voir les collèges apporter leur soutien aux politiques anti-travailleurs du gouvernement Ford. « Ils font fonctionner les collèges sur le dos des travailleurs précaires depuis cinquante ans », a déclaré le président Thomas. « Mais ils doivent savoir que la défense de l’équité pour les travailleurs à temps partiel des collèges prend de l’ampleur et que le SEFPO n’est pas du genre à reculer. »

Fidèle à lui-même, le Conseil des employeurs des collèges a fait l’éloge de la décision du gouvernement Ford qui comprend un gel du salaire minimum pour près de trois ans et l’élimination dans la loi du principe d’un salaire égal pour un travail égal. 

L’employeur a insisté sur le fait qu’il fait passer la « flexibilité » avant tout, c’est-à-dire qu’il continue d’ignorer les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs à temps partiel. 

Les membres du personnel de soutien à temps partiel des collèges doivent faire entendre leur voix comme jamais auparavant. Appuyez votre équipe de négociation, participez à des activités de groupe et partagez vos histoires. 

C’est le temps de faire entendre votre voix.  

La mise en place d’un système d’évaluation des emplois à l’échelle de la province est la bonne chose à faire

Nous demandons aux collèges de faire ce qui est juste et d’évaluer nos emplois à l’aide du système d’évaluation des emplois qui est utilisé actuellement pour le personnel de soutien à temps plein. De cette façon, le travail effectué par le personnel de soutien à temps partiel des collèges sera correctement pris en compte et le personnel rémunéré comme il convient.

Le Conseil des employeurs des collèges insiste sur le fait que la convention collective du personnel de soutien à temps partiel doit être différente des autres conventions collectives qui sont déjà en place.  Pourquoi sommes-nous traités différemment?  Nous accomplissons, la plupart du temps, le même travail que nos homologues à temps plein.

Votre équipe de négociation a mis cette proposition sur la table au mois de mai, mais l’employeur continue à la contourner et à ignorer cette demande importante. Il est temps que l’employeur reconnaisse cette iniquité et mette en œuvre la parité salariale par l’entremise d’un système d’évaluation des emplois équitable et accorde un salaire équitable aux employés de soutien à temps partiel.

La parité salariale passe par la mise en œuvre d’un système d’évaluation des emplois. Regardez la vidéo maintenant!  https://youtu.be/lsEL-ggTFVc

L’évaluation des emplois : édifier des fondations solides pour l’équité

Conseillères, biotechnologistes, commis,…conducteurs de Zamboni : les emplois du personnel de soutien des collèges sont extrêmement variés. Alors, comment pouvons-nous garantir à ces travailleurs qu’ils sont payés de façon équitable les uns par rapport aux autres?

Les employés de soutien à temps plein ont un système d’évaluation des emplois qui détaille leurs tâches et attribue des points pour les 12 facteurs suivants : l’éducation, la certification professionnelle, l’expérience, l’analyse et la résolution de problèmes, la planification et la coordination, la responsabilité de guider et de conseiller, l’autonomie, la prestation de service, la communication, l’effort physique, l’effort auditif/visuel et l’environnement de travail.

Le total des points sert à déterminer l’échelle salariale correspondant à chaque poste. Si les employés estiment que leur poste est évalué incorrectement, ils peuvent exposer des arguments fondés sur des preuves pour obtenir plus de points. Ce système a déjà fait ses preuves.

À l’heure actuelle, les employés de soutien à temps partiel dépendent de 24 systèmes différents dans 24 collèges différents, sans aucune transparence sur la manière de déterminer les taux de salaire. Nous savons seulement que leurs salaires sont de loin inférieurs à ceux de leurs collègues à temps plein qui travaillent dans les mêmes départements. De nombreux employés à temps partiel sont rémunérés au salaire minimum.

Les membres du personnel de soutien à temps plein ont droit à une augmentation salariale après chacune des quatre premières années d’expérience à un niveau de rémunération particulier. Ils reçoivent également une augmentation annuelle ou semi-annuelle de leur taux de salaire. Il y a des membres du personnel de soutien à temps partiel qui n’ont jamais reçu d’augmentation. Dans certains collèges, les taux de salaire du personnel de soutien à temps partiel stagnent depuis des décennies, à l’exception des ajustements mineurs au salaire minimum dans la province.

Le personnel de soutien à temps partiel n’obtiendra la parité salariale que si on utilise le même système d’évaluation des emplois que celui du personnel de soutien à temps plein.

Nous négocions notre première convention collective, les fondations sur lesquelles seront bâtis les prochains contrats de travail. Afin d’éviter que les travailleurs à temps partiel soient toujours en retard et en train de lutter pour le rattraper, nous devons commencer par résoudre l’enjeu de l’équité.

Le récit d’un combat pour l’équité

Mon expérience d’emploi dans l’enseignement postsecondaire n’est malheureusement pas un cas isolé. J’ai commencé à travailler au sein du personnel de soutien avec un contrat à temps partiel il y a six ans. Je savais que mon contrat se terminait en mai, mais j’espérais tous les ans être réembauché au mois d’août. J’ai accepté ces conditions parce que je suis passionné par l’éducation; je croyais en outre que je serais éventuellement récompensé pour mon dévouement et mon éthique du travail. Mais ce n’est jamais arrivé.

Aujourd’hui, je me rends bien compte de l’utopie. Faisant fi des rumeurs sur l’environnement de travail toxique et sur le fait que le personnel était considéré comme un objet jetable, je faisais preuve d’un optimisme imperturbable. 

La deuxième année, étonné de ne pas avoir été contacté pour une évaluation quelconque, j’ai voulu en savoir plus. J’ai appris que certains membres du personnel de soutien à temps partiel, qui avaient été embauchés après moi et qui occupaient un poste similaire au mien dans le même département, gagnaient quelques dollars de l’heure de plus que moi. J’en ai parlé à mon superviseur, qui a pris ma demande en considération et tenté d’obtenir réparation.

Je suis sûr que vous avez déjà deviné que j’attends toujours. Le nouveau taux de salaire, qui devait s’appliquer à mon contrat suivant, a été refusé. « Il s’agit d’une augmentation salariale ponctuelle trop élevée »; « un gel des salaires est en vigueur », et l’argument le plus absurde, « il ne s’agit pas d’un nouveau contrat, mais d’un renouvellement de contrat et le taux de salaire doit donc rester le même ». Je commençais à subir les effets du cynisme ambiant et à comprendre que l’on me considérait bel et bien comme « jetable ».

Au fil du temps, il est devenu de plus en plus évident que j’avais besoin d’un poste à temps plein pour accomplir toutes les tâches requises par le programme. Le personnel scolaire et la coordonnatrice ont exercé des pressions sur l’administration et demandé que mon poste passe à temps plein, insistant sur le fait que j’avais besoin de plus d’heures pour aider adéquatement les étudiants, le personnel scolaire et le programme dans son ensemble. Je faisais de plus en plus d’heures supplémentaires sans être payé, mais rien ne changeait. On me répondait « qu’il n’avait pas le budget nécessaire » et « d’arrêter de faire des heures supplémentaires », – alors que je me sentais bien obligé de faire mon travail.

Le temps a passé et le projet de loi 148 a été adopté. Je me suis dit que je pourrais enfin supporter les heures supplémentaires non rémunérées, les charges de travail et les responsabilités additionnelles! Je me suis dit que je serais enfin rémunéré équitablement comparativement aux (quelques) employés à temps plein qui occupent des postes semblables… mais j’avais encore tort!

Les ressources humaines ont envoyé un avis au personnel de soutien à temps partiel pour nous informer de la tenue d’un examen/évaluation du principe « à salaire égal, travail égal » qui avait été inclus dans la loi. Les résultats devaient nous être communiqués à la fin juin. Puis à la fin juillet. Finalement, à la fin août, nous avons reçu un nouvel avis nous informant que les employés occupant le même poste que le mien faisaient partie de la dernière phase d’évaluation et qu’aucune information n’était disponible pour l’instant. 

Pendant ce temps, le programme a été informé de la création d’un nouveau poste – un nouveau poste avec un taux de rémunération plus élevé que le mien – essentiellement pour accomplir les tâches que je ne pouvais pas faire en raison de mon manque d’heures. Trouvant cela injuste, j’ai parlé à mon superviseur et au personnel des ressources humaines. « C’est un poste différent » m’ont-ils répondu, « avec une désignation et des responsabilités différentes », bien que la description des tâches soit presque textuellement la même que celle de mon poste.

J’attends encore le résultat définitif, il semblerait que des révisions soient en suspens. Oh, et le nouveau poste est occupé par une personne qui a obtenu son diplôme ces dernières années. Afin de ne pas avoir à créer un poste à temps plein, ils ont confié les autres tâches à quelqu’un qui a beaucoup moins d’expérience, mais qui a un salaire plus élevé que le mien. La cerise sur le sundae, plutôt indigeste, c’est que nous partagerons un bureau afin de pouvoir nous « soutenir mutuellement ».

J’ai décidé de faire carrière dans l’enseignement par vocation, mais aussi parce que je connais l’importance de l’éducation et que je veux faire une différence, ne serait-ce qu’un peu. Mais l’optimisme que je ressentais autrefois a laissé la place à une insupportable anxiété, car j’ai compris que je ne suis que l’élément jetable d’un système d’éducation injuste et corrompu.

Mon histoire n’est pas si différente de celle de tant d’autres. Mais c’est à cause de ce genre d’attitude, injuste et immorale, visant à contourner les lois sur les normes du travail que nous avons besoin d’être défendus collectivement par un syndicat et protégés par des lois telles que le projet de loi 148. L’environnement de travail est de plus en plus précaire; le moins que nous puissions faire est de rendre le travail plus équitable.

Appuyez votre équipe de négociation pour parvenir à la parité salariale!

Cliquez ici pour répondre à un bref sondage

Vous nous avez dit vouloir la parité salariale avec le personnel de soutien à temps plein – pas seulement « un salaire égal pour un travail égal » pour quelques privilégiés, mais l’équité pour tous les membres du personnel de soutien à temps partiel.  La seule façon équitable d’instaurer la parité salariale pour les employés à temps partiel est d’utiliser le même système d’évaluation des emplois et les mêmes taux de rémunération que les employés à temps plein.

Le Conseil des employeurs des collèges ne veut pas d’un système central d’évaluation. Il veut de la « flexibilité ». Nous avons besoin de savoir que la parité salariale est importante pour vous et ce que vous êtes prêts à faire pour nous aider.

Répondez au sondage maintenant!

Réservez la date!

Journée des autocollants : le 6 novembre

Nous encourageons tous les membres du personnel de soutien à temps partiel des collèges et leurs alliés à arborer un autocollant pour montrer leur soutien à notre équipe de négociation.

Télétribune : le 22 novembre, à 19 heures

Joignez-vous à la télétribune pour écouter votre équipe de négociation, avoir des nouvelles des négociations et poser vos questions.

Déjeuner et piquet d’information à votre campus : le 28 novembre

Joignez-vous à vos collègues et alliés pour un déjeuner et piquet d’information.

Votre équipe de négociation :

Ted Claeys, section locale 124, Collège Lambton, président
Duncan McFarlane, section locale 416, Collège Algonquin, vice-président
Jennifer Ayotte, section locale 656, Collège Cambrian
Christopher Millado, section locale 557, Collège George Brown
Connie Collins, section locale 137, Collège St. Clair
Janice Hagan, section locale 561, Collège Seneca, présidente du Secteur du personnel de soutien des collèges

Pour en savoir plus, visitez www.sefpo.org  
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Si vous avez des questions ou des inquiétudes, écrivez à votre équipe de négociation à  collegeptbarg@opseu.org. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre.

Approuvé pour distribution par Warren (Smokey) Thomas
Président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario

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