Durant cette période extrêmement difficile, nous offrons notre solidarité et nos condoléances aux membres de la Première Nation Tk’emlúpste te Secwépemc et d’un bout à l’autre du pays.
Nous sommes choqués et attristés par les rapports faisant état de la découverte des restes de 215 enfants, dont certains avaient à peine trois ans, au Pensionnat pour Autochtones de Kamloops, en Colombie-Britannique. C’est un autre chapitre terrible de l’horrible héritage des pensionnats.
Ces enfants autochtones, qui avaient été amenés loin de leur terre et de leurs familles pour être enrôlés de force dans des pensionnats pour Autochtones, sont morts alors qu’ils étaient sous les soins de l’église et de l’État. Pendant des décennies, leurs vies ont été laissées pour compte.
Plus de 130 pensionnats ont été construits à travers le Canada et exploités entre 1831 et 1996. Le Pensionnat pour Autochtones de Kamloops, qui était l’un des plus grands pensionnats, a fonctionné de 1893 à 1978. Il a été ouvert et géré par l’Église catholique jusqu’à ce que le gouvernement fédéral en reprenne le contrôle à la fin des années 1960.
Les enfants étaient arrachés à leur famille et on éradiquait leurs noms, leur culture et leur langue. Des horreurs indicibles et inexprimables ont été commises derrière les murs de ces institutions coloniales. C’était et c’est un génocide. Nous ne pouvons pas l’appeler par un autre nom.
Aujourd’hui, l’OPSEU/SEFPO réitère son engagement et sa responsabilité envers la vérité et la réconciliation. Nous continuerons à lutter avec acharnement pour la mise en œuvre des six recommandations, les appels à l’action 71 à 76, de la Commission de vérité et de réconciliation, « Enfants disparus et renseignements sur l’inhumation ».
Le traumatisme causé par l’oppression historique dans les pensionnats continue de se transmettre de génération en génération et d’avoir des répercussions déchirantes et dévastatrices sur les membres des Premières Nations.
Nous devons agir maintenant et ne pas retarder davantage la justice pour ces 215 enfants, leurs proches, leurs communautés et tous les survivants des pensionnats.
Bien que nous applaudissions les récentes mesures prises par le gouvernement fédéral pour faire adopter le projet de loi C-5, nous demandons dès à présent au Sénat d’adopter ce projet de loi qui désignerait le 30 septembre comme la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette date est déjà largement reconnue comme étant la Journée du chandail orange dans les communautés autochtones du Canada. Le chandail orange, qui vise à rendre hommage aux survivants des pensionnats et à leurs familles, symbolise aussi la poursuite de l’engagement du processus de réconciliation.
Tous les drapeaux seront en berne sur les bâtiments de l’OPSEU/SEFPO du 31 mai au 8 juin 2021, pendant 215 heures, en l’honneur de chacun des 215 enfants dont les restes ont été retrouvés enterrés sur le terrain de cet ancien pensionnat pour Autochtones.
En solidarité,
Warren (Smokey) Thomas, président de l’OPSEU/SEFPO
Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO
Krista Maracle, présidente, Cercle des Autochtones de l’OPSEU/SEFPO