SEFPO : Protégez les plus vulnérables

Toronto – Après qu’un refuge pour sans-abri de Toronto rapporte qu’un travailleur avait reçu un résultat positif au test de dépistage du virus de la COVID-19, le SEFPO a demandé instamment au médecin hygiéniste en chef de fournir les mêmes protections aux travailleurs des services sociaux communautaires qu’il accorde aux travailleurs des soins de la santé.

« Ce virus se moque des titres d’emploi », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Si vous entrez en contact étroit avec d’autres personnes dans le cadre de votre travail, vous courez un risque. Et le travail dans les refuges, comme bien d’autres emplois des services sociaux communautaires, vous met en contact étroit avec d’autres personnes. »

« Ce virus se moque également du statut », a ajouté M. Thomas. « Nos membres sont loin d’être les seuls en danger ici. Les personnes qu’ils aident sont déjà parmi les plus vulnérables au sein de nos communautés, et la COVID-19 les a rendus encore plus vulnérables. »

« Si nous avons tiré quoi que ce soit de cette pandémie, c’est qu’une fois qu’on aura traversé cette crise, il nous faudra une stratégie pour faire en sorte que chacun et chacune d’entre nous a un chez-soi. »

Monsieur Thomas a dit se réjouir des nouveaux pouvoirs que le gouvernement provincial et les autorités de la santé ont donné à tous les travailleurs de la santé et à leurs syndicats, afin qu’ils puissent établir de quel équipement de protection individuelle ils ont besoin pour faire leur travail en toute sécurité.

« Les travailleurs de la santé peuvent désormais réclamer des protections telles que des masques, lorsque c’est cliniquement justifié, ce qui est excellent », a encore dit M. Thomas. « Les travailleurs sociaux communautaires qui entrent en contact étroit avec des personnes atteintes ou présumées atteintes de la COVID-19 méritent les mêmes protections. »

Kareen Marshall, présidente du Secteur des organismes communautaires du SEFPO, travaille à la Société Homes First, le refuge de Toronto où le travailleur, membre du SEFPO, a testé positif au coronavirus. Madame Marshall a avoué qu’elle et ses collègues essaient de garder leurs distances autant que possible au travail, mais que ce n’est pas toujours possible.

« Vous ne pouvez pas fournir des logements d’urgence par vidéoconférence », a-t-elle dit. « Nous devons être là pour faire en sorte qu’ils obtiennent le logement sûr et supervisé dont ils ont besoin. »

Le premier vice-président/trésorier du SEFPO, (Eddy) Eduardo Almeida, a dit savoir que les masques et autres dispositifs de sécurité sont en quantités limitées.

« Et c’est exactement pourquoi les travailleurs des services sociaux communautaires ont de toute urgence besoin d’une voix pour défendre leur sécurité au travail », a déclaré M. Almeida. « Avec un approvisionnement réduit, nous devons nous assurer que tous ceux et toutes celles qui ont besoin de protection l’obtiennent.  Nous ne nous rendons pas service à nous-mêmes si tandis que nous stoppons la propagation dans les hôpitaux et les foyers de soins de longue durée, nous laissons le virus se propager dans nos foyers de groupe et nos abris. »

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, 613-329-1931

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