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Les libéraux ignorent l'opinion du public sur le projet de loi sur les soins de santé

Toronto – Le gouvernement libéral de l'Ontario a ignoré les commentaires de centaines de patients, travailleurs de la santé et organismes avant d’adopter sa toute récente législation sur les soins de santé, a dit le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO).

C’est le 7 décembre dernier que les libéraux adoptaient le projet de loi 41, Loi de 2016 donnant la priorité aux patients. En dépit de quatre journées d’audiences publiques, de douzaines de présentations et d’une foule de recommandations, le projet de loi 41 a été adopté pratiquement tel quel. Le SEFPO se doit d’avertir les gens à propos de la menace toujours plus lourde de privatisation qui pèse sur les soins de santé avec l’adoption du projet de loi 41 et du pouvoir accru conféré aux Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS), qui n’ont quasiment de compte à rendre à personne.

« Après plus d’un an de consultations avec des représentants du ministère de la Santé et des Soins de longue durée, nous sommes choqués de voir que le processus entier ne fut rien d’autre qu’un créateur d’emplois bidons », a déclaré Lucy Morton, présidente du Conseil divisionnaire des soins de santé du SEFPO. « Ce gouvernement n’a montré aucun intérêt vis-à-vis des patients et des travailleurs, les experts sur le terrain. Les consultations n'étaient qu'une simple formalité. »

Dans une présentation du 14 novembre au Comité permanent de l’Assemblée législative, le SEFPO avait fourni 20 recommandations pour renforcer le projet de loi 41 dans l’intérêt du public. Le syndicat demandait de mettre fin à la privatisation des soins de santé, de créer un système de soins à domicile à but non lucratif entièrement public, d’augmenter la responsabilisation des RLISS et de mettre sur pied des consultations soutenues en bonne et due forme avec le public et les travailleurs de la santé pour les décisions locales sur les soins de santé.

Le projet de loi 41 confère davantage de pouvoir aux RLISS, mais n’ajoute pas à la transparence de leurs opérations, selon le syndicat.

« Conférer plus de pouvoirs aux RLISS ne fera que nous mener droit au désastre », a déclaré Sara Labelle, présidente de la Division des professionnels hospitaliers du SEFPO. « Les RLISS ont contribué aux nombreuses coupures et restructurations qui ont dévasté les communautés de tout l’Ontario. Ils ont montré une absence totale de préoccupation face à la santé des patients. En fin de compte, les RLISS n’ont aucun compte à rendre au public; ils relèvent du ministère et lui obéissent servilement. »

« Je crois que la Loi de 2016 donnant la priorité aux patients était en premier lieu un exercice de relations publiques », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, le président du SEFPO. « En restructurant les soins de santé, les libéraux espéraient persuader les Ontariens qu’ils les amélioraient. Mais ce n’est pas vrai. Une fois de plus, les intérêts et les préoccupations des Ontariens ordinaires ont été ignorés. »

Pour plus d’information, communiquez avec Lucy Morton, au  905-317-9464, ou avec Warren (Smokey) Thomas, au 613-329-1931.