Hydro : Un autre désastre nous est révélé

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Pour la deuxième fois en autant d’années, Stephen LeClair, directeur de la responsabilité financière, a prouvé en chiffres ce que la majorité des Ontariens craignaient : la privatisation continue de notre système hydroélectrique relève de la perfidie. Perfidie à l’égard du principe de la démocratie. Perfidie à l’égard du principe de la responsabilité financière. Une trahison envers nos enfants.

La première salve de Monsieur Leclair a été tirée peu après que les libéraux commencent à liquider Hydro One, en 2015. Indépendant et neutre, Monsieur LeClair avait calculé que la vente coûterait 500 millions de dollars par année aux Ontariens. De l’argent qui était avant cela utilisé pour nos écoles, nos hôpitaux et nos autoroutes tomberait désormais directement dans les poches de banquiers et investisseurs de la rue Bay. Un demi-milliard de dollars. Chaque année. Pour toujours.

La dernière salve de Monsieur Leclair a été tirée cette semaine, après un examen rigoureux du projet de loi 132, soit le mécanisme d’emprunt des libéraux visant à réduire les tarifs d'électricité avant les prochaines élections. Monsieur LeClair n’aime guère ce qu’il a découvert, et nous devrions tous nous ranger à son avis.

Un peu comme si on prenait une avance sur notre paie ou qu’on payait notre hypothèque avec une carte de crédit, Monsieur LeClair dit que la gratification à court terme de cette machination nous coûtera très cher dans le long terme. Il calcule que d’ici à l’an 2022, les tarifs d'électricité grimperont à nouveau en flèche, avec des augmentations annuelles de 6 à 10 pour cent.

Vous pensez que votre salaire va augmenter autant chaque année? Moi non plus! Et souvenez-vous que chaque point de pourcentage de recul est un point de pourcentage d’avance pour les banquiers et investisseurs qui tirent profit de la privatisation.

Et ce ne sont pas juste les particuliers qui subiront ces augmentations. Lorsque les usines, les petites entreprises, les écoles et les hôpitaux doivent dépenser davantage en électricité, ils doivent économiser sur leurs produits, leurs salaires et les services qu’ils nous offrent, à nous, à nos familles et à nos communautés.

Alors à combien se monteront toutes ces nouvelles augmentations? Au cours des trente prochaines années, selon Monsieur LeClair, les magouilles des libéraux contribueront à faire augmenter nos notes d’électricité et celles de nos enfants d’au moins 21 milliards de dollars. Et tout ça, c’est en insistant sur le « au moins »! Si le gouvernement provincial accuse un seul déficit pendant ces années, ces 21 milliards de dollars pourraient devenir autant que 48 milliards de dollars.

Bien entendu, les prochains gouvernements vont peut-être eux aussi vouloir trouver des moyens d’aider les résidents de l’Ontario avec leurs notes d’électricité écrasantes. Le projet de loi 132 nous obligera de rembourser ces milliards, mais certains politiciens seront sans aucun doute tentés de libérer de l’argent en coupant dans les services publics. Cela signifie que nous pourrions être aux prises avec encore 30 années de fermetures d’écoles, mises à pied dans les hôpitaux, réductions de services et privatisations supplémentaires.

Si ça vous enrage et si vous vous sentez trahis, sachez que vous n’êtes les seuls.

Je passe beaucoup de temps à voyager d’un coin à l’autre de cette province. Dans les arènes et les cafés et les stations d'essence, je rencontre toutes sortes d’Ontariens, des travailleurs, des personnes âgées, des étudiants. Et ces jours-ci, quand on parle d’électricité, tous se disent fâchés et trompés.

Ils savent bien que la privatisation est le véritable problème avec l’électricité.

Le problème, ce n’est pas les travailleurs. Le problème, c’est la liquidation d’un système qui, pendant 100 ans, a permis à la province de prospérer avec des tarifs stables et abordables.

La bonne nouvelle, c'est que nous pouvons réparer le mal qui a été fait avec notre système hydroélectrique et connaître de nouveau la prospérité.

Pour cela, il nous suffit de dire non à des magouilles comme le projet de loi 132 et de revenir à un système hydroélectrique entièrement public. Après tout, nous l’avons bâti, nous l’avons payé, il nous appartient!

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