Aide aux sociétés parasites - à la Hudak

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Tim Hudak affirme être contre l'aide aux sociétés parasites. Il dit que le gouvernement ne devrait pas dépenser l'argent des contribuables pour encourager les entreprises à créer des emplois en Ontario. Il estime que le libre marché devrait prendre cette décision lui-même. Et c'est pourquoi, selon lui, le gouvernement devrait simplement se tasser de côté.

Il l'a dit presque un million de fois dans sa pièce maîtresse intitulée « Un million de nouveaux emplois ». Hudak pense qu'en répétant un message, on peut en faire une réalité. Un mensonge ou une illusion ne se concrétise que pour la personne qui le répète devant tout le monde. Nous savons bien que c'est absurde. Et voici pourquoi.

À l'instar de son mentor Mike Harris, Tim Hudak croit qu'en réduisant les impôts des sociétés, il peut relancer l'économie. Ces deux acolytes semblent toutefois ignorer que ce sont vingt années de réductions d'impôts qui nous ont conduits là où nous sommes aujourd'hui. Des déficits énormes, une infrastructure qui tombe en ruine et des services publics quasi-anorexiques.

Les réductions d'impôts des sociétés ont fait exactement ce qu'elles devaient faire, enrichir les riches et détruire notre société civile. C'est là qu'est le conflit. Tandis qu'Hudak se dit contre l'aide aux sociétés parasites, il semble être pour les réductions d'impôts des sociétés. Il sait que les réductions d'impôts (camouflées derrière le retrait du gouvernement) représentent en fait de l'aide aux sociétés parasites.

Indéniablement, les impôts ont beaucoup changé au cours des 20 dernières années. Tandis qu'ils ont baissé pour tout le monde, les plus gros bénéficiaires ont été les grandes entreprises et les riches. Au fur et à mesure que leur fardeau fiscal diminuait, les particuliers, et plus particulièrement les travailleurs et la classe moyenne maigrissante, ramassaient les pots cassés.

En réduisant encore davantage les recettes publiques au moyen de réductions d'impôts, et plus particulièrement pour les riches et les grandes entreprises, l'Ontario a abandonné une part énorme de son potentiel. Et cette perte de revenus représente la plus grosse dépense du gouvernement. Des milliards de dollars qui auraient pu être utilisés pour le bien de tous ont été transférés dans les comptes d'individus déjà très riches.

Hudak nous dit qu'en augmentant les taux d'imposition des entreprises, on ne fait que contribuer à faire augmenter les prix à la consommation. Selon lui, plus une personne consomme, plus les prix augmentent. Il va encore plus loin en disant que l'intervention du gouvernement, soit la réduction des impôts des sociétés, aidera ces dernières à maintenir les prix bas.

Avec ça, la classe moyenne se trouve devant un choix difficile. Payer plus d'impôts ou regarder disparaître les services.

À court d'argent, les Ontariens, qui ont déjà traversé une décennie de stagnation des salaires, ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils ne peuvent pas payer plus pour les services et l'infrastructure dont ils ont besoin parce qu'ils doivent nourrir leur famille, se chauffer et s'éclairer. Toute sortie d'argent, même si c'est pour les services publics, pèse lourdement sur leur mode de vie.

Ils ne sont pas conscients de ce que le système a fait, sournoisement, pour rééquilibrer et repositionner l'argent. En fait, avec les allégements fiscaux accordés aux entreprises et les énormes réductions d'impôts accordées aux riches, des sommes d'argent énormes restent en dehors de l'économie. Les travailleurs et la classe moyenne ont payé cher pour les 600 milliards de dollars sur lesquels les grandes entreprises sont aujourd'hui assises.

Ce « magot » devrait plutôt faire travailler notre économie. Ainsi, lorsque Monsieur Hudak dit qu'il est contre l'aide aux sociétés parasites, il fait preuve de mauvaise foi.

Il y croit, oui, mais d'une manière qui ne permettra pas de créer des emplois décents. Son plan de créer « Un million de nouveaux emplois » n'est pas un plan du tout. C'est un slogan politique creux, répété à maintes et maintes reprises par un leader désespéré et superficiel. Mais nous ne devrions pas nous étonner. C'est ça qui arrive lorsqu'un leader a tendance à parler sans retenue (pour reprendre son propre verbiage).

Donnez-lui quelques lignes faciles à mémoriser et observez-le les recracher, sans égard à la question, encore et encore.

En fin de compte, comme son prédécesseur Mike Harris, le seul emploi qu'il veuille créer, c'est celui qu'il espère trouver dans le secteur privé une fois qu'il aura fini de saccager notre province, la transformant à tout jamais en un Alabama du nord.

Bandes de sociétés parasites assistées : il est temps que vous payiez votre part! Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de nous aider à reconstruire la province qui vous a permis de prospérer. Remettez ces 600 milliards de dollars dans l'économie. Vous risquez d'être agréablement surpris des résultats.

En toute solidarité,

Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier

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