Toronto, ON — À l’approche imminente de l’échéance du délai de grève, à 00 h 01, vendredi 22 mars, les travailleurs du Centre de santé communautaire de Regent Park (CSCRP) se sont rassemblés, ce mardi, entourés d’une foule de membres de la communauté et d’alliés, afin d’exiger une entente équitable pour eux-mêmes et les patients qu’ils soutiennent.
Ces travailleuses et travailleurs, qui sont membres de la section locale 5115 de l’OPSEU/SEFPO, dispensent des services et des programmes essentiels à la population de Regent Park et des quartiers alentours, y compris des programmes essentiels pour la prévention des surdoses, un accès rapide à la médecine des toxicomanies et à l’aide aux personnes sans-abri, des soins de santé primaires et bien plus encore sous un même toit.
« Ces travailleuses et travailleurs de la santé communautaire jouent un rôle crucial dans leurs communautés. Ils dispensent des services essentiels et souvent vitaux au sein de leur communauté de Toronto. Ils viennent en aide à de nombreuses personnes vulnérables, y compris à des personnes racialisées, qui sont souvent dans une situation de précarité, et qui ont des revenus moyen ou faible », a déclaré la présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick. « Leur employeur a assez d’argent pour se récompenser et s’accorder des augmentations, mais il refuse d’offrir une augmentation équitable des salaires et des avantages sociaux à son personnel. C’est une honte. »
Les pourparlers sont tombés dans l’impasse après quatre mois de négociation, lorsque l’employeur a refusé de négocier un accord qui donnerait la priorité aux patients et travailleurs. Mais après 30 ans de gel des avantages sociaux, les travailleurs restent fermes dans leurs revendications – pour de meilleurs salaires et avantages sociaux, et un environnement de travail interne sécuritaire et psychologiquement sûr.
« Les travailleuses et travailleurs de la santé communautaire sauvent des vies. Ils viennent en aide à leurs patients qui sont réellement dans des situations de vie et de mort », a déclaré Laurie Nancekivell, première vice-présidente/trésorière de l’OPSEU/SEFPO. « Ils ne luttent pas seulement pour de meilleurs salaires, mais également pour la qualité des soins aux patients et la santé de leur communauté. Ils méritent le respect et l’OPSEU/SEFPO luttera à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »
Kirsty Millwood, présidente de la section locale 5115 de l’OPSEU/SEFPO, dit que l’employeur peut encore éviter la grève en venant à la table avec un accord qui comprend des rémunérations équitables et concurrentielles.
« Nous dispensons des services essentiels à la communauté de Regent Park, mais nous sommes confrontés à une crise de recrutement et de rétention du personnel. Sans des salaires équitables et des conditions de travail saines, la crise des soins aux patients ne fera qu’empirer », a déclaré Kirsty Millwood. « Nous voulons continuer à servir notre communauté, mais beaucoup de travailleuses et travailleurs n’ont tout simplement pas les moyens de vivre dans la ville où ils travaillent. Nous avons besoin que l’employeur regarde la réalité en face et fasse ce qui est juste. »
La section locale 5115 fait partie du Secteur des professionnels des soins de santé communautaires de l’OPSEU/SEFPO, qui représente plus de 4 000 professionnels de la santé communautaire partout en Ontario.